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MA MAISON SUR LA CÔTE D'AZUR
27 septembre 2013

QUELLE GAUCHE ? QUALE SINISTRA ?

 

QUELLE GAUCHE

 

Ils ont de la chance, les gens de droite. Qu'ils soient « décomplexés » ou pas, et quelles que soient leurs nuances de gris ou de noir, ils sont toujours d'accord sur tout ou presque. Sur l'essentiel, en tout cas : trop d'insécurité, trop d'immigrés, trop d'allocations, trop d'impôts, trop de fonctionnaires, trop de grèves. Et de ce trop, ils s'en plaignent à l'unisson en famille, dans la rue, au travail ou chez l'épicier ; sans parler de la plupart des médias qui, après en avoir été les inspirateurs, se transforment volontiers en caisse de résonance de leur mécontentement.

Ils sont bien courageux, les gens de droite, lorsqu'ils expriment leurs idées sans aucune crainte qu'elles puissent leur causer des ennuis : de vrais cœurs de lion prêts à se battre contre les « rouges ».

Mais ils sont bien souvent inoffensifs, ces adversaires de la droite que l'on appelle « gauche » ; et il est parfois ardu de saisir le rôle (et la différence) de ces partis, syndicats ou médias se prétendant progressistes mais n'ayant pas toujours l'air, par leurs actes et malgré leurs dires, de vouloir changer grand-chose à un système - économique, social, culturel - qui n'a pas encore subi le juste sort du Mur de Berlin.

Serait-il pourtant excessif d'attribuer à toute la gauche la même uniformité que l'on vient d'imputer à la droite ? Et au delà de tout appel aux urnes où l'on vote souvent par défaut, quelle serait donc, parmi les éventuelles différentes gauches, celle qui incarne vraiment les valeurs, simples et vraiment révolutionnaires si vraiment pratiquées, inscrites dans la devise plutôt connue d'une certaine République Française ?

Serait-ce la gauche se montrant (uniquement pour la noble cause ?) plus guerrière que l'ONU ? Ou celle affirmant, en 2013, que le nucléaire est l'énergie de l'avenir malgré les catastrophes de Fukushima et, il y a quelques années, d'une certain Tchernobyl dont le nuage radioactif se serait miraculeusement arrêté à la frontière italienne ? Ou encore la gauche d'un ex-ministre à la libido excédante et d'un autre ne disant pas tout à l'Assemblée Nationale et à son propre parti ? À moins que ce ne soit la gauche de la gauche, dont quelques représentants siégeraient aux côtés de politiques de tout autre bord dans des confréries quelque peu secrètes et "transversales". Sans, bien entendu, oublier la gauche de la gauche de la gauche, dont les télévisions de droite n'hésitent pas à inviter les leaders : mais seulement pour qu'ils médisent des autres gauches, ou pour rappeler l'inconsistance de leurs scores... sans que les susdits leaders leur rétorquent que cela est un peu dû à l'écrasante majorité des médias de droite !

Et que dire d'une certaine gauche italienne gouvernant en compagnie d'un milliardaire plutôt connu à l'étranger qui a été condamné définitivement pour (énorme) fraude fiscale et qui, sans même parler de ses autres procès, a dirigé pendant vingt ans le pays grâce à une coalition alliant extrême droite, xénophobie, racisme et séparatisme ? Vous avez dit povera Italia ?

Mais ne soyons pas trop amers, et n'oublions pas que, bien que formidables, les vraies valeurs de la gauche sont (ou ne sont pas) mises à exécution - en France, en Italie ou ailleurs - par de modestes humains. C'est là que la musica cambia : pusillanimité, opportunisme, double jeu, vous connaissez ? Et intimidation, abus de pouvoir, corruption, vous disent quelque chose ?

Il y a, bien sûr, ceux qui disent non à certains compromis, et que même des "camarades" prennent pour des naïfs qui voudraient changer le monde d'un claquement de doigts.

Rendons honneur à ces rares héros sans gloire, et demandons à leurs malins appréciateurs d'éviter, au moins, de se prétendre de gauche. Que ces "pragmatiques" nous épargnent, de grâce, leurs accommodements et leurs transformismes.

Si, comme dit le sage, il n'y a pas d'amour mais des preuves d'amour, ce qu'on est en droit de s'attendre de la gauche, c'est une conception vraiment humaniste de la société et - soyons un brin philosophes - de la vie. Une vie qui, n'en déplaise à certains privilégiés, devrait être meilleure pour tous.

Il y a, certes, quelques avancées émanant aussi de la politique. Mais les vraies « preuves de gauche » sont de plus en plus le fait de gens d'exception (artistes, intellectuels) ou parfaitement "ordinaires" (honnêtes travailleurs et serviteurs de l'État, bénévoles désintéressés ou, tout simplement, la base si peu écoutée de ces partis ou de ces syndicats) dont les paroles et les actes sont certainement moins frileux et contradictoires que ceux de la gauche "d'en haut". Des gens qu'on aurait bien envie d'appeler la vraie gauche...

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