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MA MAISON SUR LA CÔTE D'AZUR
4 août 2014

PAPERINO & PAPERINA

 

DONALD & DAISY DUCK

 

Quésaco le titre de ce billet, pour un non-italophone ? Ce sont les prénoms de Donald et Daisy Duck traduits dans la langue de Dante depuis celle de Molière, ou plutôt de Shakespeare...

Le fait est que Donald vient d'avoir quatre-vingts ans (très bien portés) et que cela se fête, même dans un blog de « Littérature et Poésie » comme le mien !

Car je dois l'avouer, Donald est un personnage qui m'est cher. Je savais à peine lire et écrire que je me plongeais déjà dans ses aventures.

C'était en cachette, puisqu'il n'était pas question, chez moi, que les enfants adoptent cette prose « orale » contenue dans ces drôles de bulles...

Les rares albums Disney qui tombaient sous mon regard émerveillé ne m'appartenaient donc pas. Offerts ou prêtés par des cousins ou copains beneficiant d'éducateurs moins stricts, ils étaient enfin sortis de leur clandestinité lorsque j'avais réussi - je ne sais plus comment - à convaincre mes parents de leur forme tout à fait correcte et de leur contenu plus qu'irréprochable "malgré" des apparences ludiques.

Il y avait eu ensuite, grâce à Donald, d'autres lectures : les romans d'aventures de Verne et de Salgari, ou les incontournables Pinocchio de Collodi et Cuore de De Amicis. Et, plus tard, des auteurs dont certains diraient aujourd'hui « là, c'est du sérieux » : Manzoni, Svevo, Moravia ; ou, côté Hexagone, Hugo, Stendhal, Camus... De la vraie littérature, en somme.

Et le pauvre Donald, ne serait-il pas lui aussi quelque peu littéraire et même, pour rentrer pleinement dans la catégorie de mon blog, un tantinet poétique ?

Comment nier ce double statut à un personnage possédant, selon son scénariste (*), « tout ce que l'être humain peut avoir comme sentiment » et méritant donc les adjectifs « mignon, malicieux, chaleureux » ou encore « crédule, rêveur, persévérant, déterminé voir obstiné, héroïque mais pas téméraire, grincheux, angoissé » , cette liste n'étant pas exhaustive ?

Voilà pourquoi l'autre jour, dans un vide-grenier au delà de la frontière, l'enfant que j'étais n'a pas hésité à dépenser l'astronomique somme de deux euros pour acquérir un petit Donald... et sa petite Daisy !

Les deux trônant désormais sur mon bureau (oui, près de mes baigneurs-gardes suisses) à côté de ma paperasse.

Paperino, Paperina, paperasse : des mots qui vont très bien ensemble, tout comme l'attachant palmipède au costume de marin et sa belle au ruban rouge et aux cils de pin-up. Couple parfait ou parfaitement imparfait, ne sont-ils pas, ces adorables canards anthropomorphes, terriblement semblables à nous autres humains ?

Sans parler des autres animaux - grands ou petits, et pas si bêtes - que Walt Disney a su poétiquement humaniser. N'a-t-il pas été, cet élégant monsieur à l'allure très fifties suggérant que les Américains ne sont pas tous des Rambo, un des meilleurs défenseurs de la cause animale partout où ces êtres n'étaient considérés que des objets ?

Et pour revenir à la combative Daisy sachant si bien tenir tête à son bouillonnant Donald, n'a-t-elle pas contribué, nel suo piccolo, à promouvoir l'égalité de la femme aux quatre coins du monde ?

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(*) Jack Hannah, d'après Wikipédia

 

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