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MA MAISON SUR LA CÔTE D'AZUR
18 juillet 2015

À LEUR PLACE

 

ROCHERS_ROUGES__

 

 

Vintimille, Pont Saint-Ludovic, juin 2015. Ici l'Italie et sa Riviera des Fleurs ; là-bas au loin, au delà du poste de frontière français jamais démantelé, la France et sa Côte d'Azur.

Là-bas encore, mais juste sur la ligne blanche séparant les deux pays, des policiers hexagonaux empêchent tout accès à ceux qu'on appelait jadis clandestins ou extracomunitari, et qu'on gratifie désormais - bonne conscience oblige - du titre de "migrants".

Ici, donc, l'Italie que ses partenaires européens ont laissée trop seule face à l'urgence. L'Italie où ces hommes, femmes, enfants provenant de la Misère du Monde via la Mer de la Mort on décidé de planter leurs tentes... dans l'attente qu'un laisser-passer vers d'autres contrées plus accueillantes (par générosité, ou par besoin de travailleurs on ne peut plus nécessiteux ?) leur soit accordé dans ce Vieux Continent censé privilégier l'Humain mais qui aurait, en ce moment, bien d'autres chats à fouetter.

Ce n'est donc qu'au niveau strictement frontalier, que quelques bénévoles de la meilleure Italie et de la meilleure France font ce qu'ils peuvent pour soutenir ces "campeurs" sur ces rochers exposés à vents et marées. Mais, dur-dur d'éviter qu'un tel séjour ne soit pas, pour ces indésirables, aussi traumatisant que les interventions musclées visant à les chasser de ce lambeau de la Péninsule abritant de belles résidences, de florissants commerces et même un restaurant esclusivo...

La meilleure Italie et la meilleure France s'activent donc ; mais les autres ? Je tairai les bons mots de ces Signori Menefrego ou ces Messieurs-Dames Jemanfou par simple compassion de leur ignorance - assortie, celle-ci, d'une violence dont on espère qu'elle ne restera que verbale - envers une si docile assemblée venue des plus malheureux endroits de notre pauvre planète. Pourra-t-on, au moins, demander à ces immenses égoïstes de s'imaginer, eux, victimes un jour d'une misère, d'une guerre ou bien d'un dictateur dont le "savoir-faire" ne serait pas tout à fait autochtone ?

Peut-on espérer qu'en finissant par s'interroger sur le hasard d'un lieu de naissance condamnant à l'exclusion tant d'hommes, femmes et enfants - j'insiste sur « femmes et enfants » -, ces insensibles pourront un jour s'imaginer à leur place ?


SEUL_AUX_ROCHERS_ROUGES

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