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MA MAISON SUR LA CÔTE D'AZUR
2 janvier 2020

ALLEZ SANDRO !

 

NICE___ALL_E_SANDRO_PERTINI

 

Dans un des plus beaux quartiers de Nice, une place porte le nom de Thomas Woodrow Wilson, président des États-Unis de 1913 à 1921. Une petite partie de ce lieu étant également dédié (en tant que simple « allée ») à Sandro Pertini, président de la République italienne de 1978 à 1985, on peut légitimement s'interroger sur ce choix assignant à ce dernier - ne serait-ce que par la collocation des deux plaques de rue - un "second rôle" pour le moins étonnant.

S'agirait-il d'une "hiérarchisation urbaine" préférant sans surprise le président des majestueux States à celui de la modeste Péninsule ?

Sans vouloir moindrement rabaisser l'Américain - par ailleurs plutôt "proche" de l'Italien en politique (le premier était démocrate, le second socialiste) - Sandro Pertini aurait sans doute mérité un meilleur hommage azuréen.

Hostile au régime fasciste responsable du fameux « coup de poignard dans le dos » infligé par Mussolini à la France, le futur président transalpin avait dénoncé avec fermeté les violences du régime. Agressé plusieurs fois par les squadristi, il avait été condamné à la détention et à la relégation. Et c'est pour éviter la capture, qu'il s'était exilé à Nice où il avait poursuivi sa lutte antifasciste tout en exerçant plusieurs métiers. Plus tard, en Italie, il était entré dans la Résistance et, arrêté par les SS, avait même risqué d'être exécuté...

N'oublions pas que dans L'Italiano de Toto Cutugno, le « partigiano come Presidente », c'est bien lui !

Mais revenons à Nice, pour relire ce que Patrick Allemand - conseiller municipal de la ville, de la Communauté Urbaine et de la Métropole Nice Côte d'Azur - avait écrit dans son blog, en 2011, sur Sandro Pertini : « Il n'a jamais oublié Nice, où il avait conservé un petit appartement rue Pastorelli (...) Des témoignages, des souvenirs à propos de Sandro Pertini, j’en ai entendu des dizaines ! Tous convergent pour évoquer un homme simple pour lequel le mot "éthique" signifiait quelque chose. C’est pour cela qu'il demeure très présent et tant estimé dans la mémoire des Niçois ».

Eh oui, très présent dans la mémoire des Niçois... qui lui consacreront donc sûrement, un jour, une place entière, un boulevard ou une avenue ; mais aussi, bien entendu, dans la mémoire de ses compatriotes : Sandro Pertini n'est-il pas, selon plusieurs sources transalpines, il presidente più amato dagli Italiani ?

Mais, en conclusion et en y songeant bien : et si cette plaque « Allée Sandro Pertini » contenait une sacrée faute d'orthographe ? C'est peut-être « Allez Sandro Pertini ! » qu'ils auraient voulu écrire !

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