MON BON (?) ET SUSPENDU COLLYRE
Pourront-ils, mon pouce et mon index, continuer à saisir ce collyre dont mes yeux profitent depuis plusieurs années ?
Le fait est que le remède en question, en vente libre dans la Péninsule mais inconnu dans l'Hexagone, est introuvable depuis quelques mois.
« Désolés, nous l'avons commandé mais sa livraison est suspendue », m'a-t-on gentiment informé dans les pharmacies ligures où j'en achète de temps à autre un ou deux flacons ; en ajoutant, après recherche de spécialités similaires, que d'autres collyres contenant le même principe actif ont subi la même suspension.
Aïe !, me suis-je inquiété dans mon for intérieur. Mais, « En connaissez-vous la raison ? », ai-je nonchalamment demandé aux impeccables employés en blouse blanche (agrémentée, pour les "vrais" pharmaciens italiens, par l'élégante croix de leur Ordre).
« Désolés, on l'ignore », a été leur réponse aussi prévisible que conforme à celle qu'on m'avait fournie, quelques années auparavant et de l'autre côté de la frontière, lors du retrait de certaines "fausses" cigarettes françaises pour arrêter de fumer...
Or, soyons clairs : un collyre n'est qu'un collyre et son manque ne saurait causer une déchirure genre "La chanson des vieux amants" de Jacques Brel ; mais elles risquent de me manquer, ces deux gouttes capables d'atténuer plus que d'autres les effets de mes longues heures devant l'ordinateur.
Car aurait-il, le susdit médicament, des effets secondaires qui en déconseilleraient l'usage et que je ne pourrais pas connaître ?
Serai-je obligé de limiter, en son absence, mon temps d'écriture ? N'oublions pas que je ne scribouille pas dans ma langue maternelle, et que j'ai malheureusement - comme j'en faisais l'aveu dans un autre blog - « la rédaction lente » dans celle de Jean-Baptiste Poquelin...