CALESSINI
Côte d'Azur, promenade du bord de mer. Les petites calèches à pédales attendent leurs cochers en herbe pour un petit tour sur l'esplanade. Noirs ou blancs, les chevaux ne sont plus en bois mais ne soyons pas trop exigeants : ils font quand même redémarrer la machine à remonter le temps m'ayant dicté, il y a déjà six ou sept ans, ces quelques lignes d'un certain roman...
- [...] Viens, on traverse, on est déjà au Jardin.
- Je pourrai faire un tour en calessino ?
Le Jardin, c’était le Giardino Inglese du Viale della Libertà ; les calessini, de petites calèches que louaient des enfants aussi chanceux qu’inexpliquablement renfrognés. Pour conduire leurs superbes chevaux en bois, ceux-ci actionnaient nonchalamment les pédales de l’engin, tiraient des rênes en cuir et faisaient claquer le plus souvent possible un petit fouet plus vrai que nature.
- Je te l’ai dit, Nunzio, c’est trop cher.
(Ma maison sur la Côte d'Azur, page 9)
C'était à Palerme - Sicile, Italie, Europe, Monde - à des années-lumière de nos fêtes commandées et de leurs myriades de jouets.